1. Introduction
2. Cadre conceptuel
3. Evaluation
4. Méthodes d'évaluation
5. Les étapes de l'évaluation
6. L'évaluation de la CCI
7. Appréciation finale
8. Conclusion

7. Appréciation finale : les niveaux de performance en évaluation de la CCI

La compétence en communication interculturelle, en particulier la dimension du savoir-être, ne saurait être correctement appréciée par le biais des procédures d'évaluation traditionnelles, c'est-à-dire en attribuant aux apprenants une note ou des points à partir d'une ou de différentes mesures de cueillette de données. D'autres méthodes peuvent fournir des informations plus utiles, à commencer par les instruments d'enquêtes en pré- et post-formation ou enseignement, l'auto-évaluation des apprenants, l'observation de  la démarche d'apprentissage et des progrès de l'apprenant à l'aide de grilles d'évaluation remplies par l'enseignant, les évaluations de l'enseignant et le portfolio de l'apprenant.

Par conséquent, l'appréciation finale de la CCI peut varier en fonction de chacune de ses trois dimensions. Des items tels que les questions à hoix multiple et les appariements d'énoncés seront toujours utiles pour évaluer les savoirs. Pour le savoir-faire, des techniques comme les jeux de rôle ou les simulations de situations, où les apprenants peuvent interagir comme dans la vie réelle, demeurent valables. La dimension du savoir peut aussi être intégrée dans celle du savoir-faire, notée en termes de compétence puisque les connaissances sont intégrées dans la démonstration d'une performance qui se définit en termes d'habiletés. Lorsqu'il s'agit du savoir-être, il est recommandé de se fonder à la fois sur l'auto-évaluation (par le biais d'enquêtes ayant trait aux attitudes, de référentiels culturels, de portfolios, d'une réflexion) et sur les observations de l'enseignant consignées sur des grilles et des profils de performance. L'évaluation du savoir-être relève davantage de l'« appréciation », définie comme un processus qui tente de donner une estimation de l'apprentissage et de rendre compte des niveaux de compétence et de performance atteints par l'apprenant au regard des critères et descripteurs établis pour la CCI.

Dans ce contexte, une évaluation sommative apparaît moins pertinente, puisque l'objectif n'est pas de dresser un bilan à la fin d'une formation et de certifier par une note  le niveau de performance atteint par l'apprenant L'appréciation finale doit reposer sur plus d'une appréciation du processus et des progrès de l'apprentissage. Pour toutes les dimensions, on peut catégoriser les niveaux de performance en termes de profil faible, moyen ou élevé, comme proposé dans les documents européens mentionnés plus haut.

Le CD-Rom propose une échelle de compétence comportant des indicateurs qui permettent de définir les niveaux appropriés de la compétence en communication interculturelle (voir la partie en anglais sur le CD-Rom). Elle combine des descripteurs et des critères de performance pour décrire chaque niveau de CCI. Toujours formulés de manière positive, ils décrivent des tâches concrètes ou des niveaux précis de compétence dans l'accomplissement des tâches. Ils doivent vraisemblablement décrire un comportement fondamental ou une attitude pour lesquels tout évaluateur peut dire si oui ou non la personne est capable de démontrer tel ou tel niveau de performance. (Conseil de l'Europe, 2001, p. 150). Nous avons privilégié trois niveaux de compétence : profil faible, moyen ou élevé. Cela présuppose que tel comportement ou telle attitude peut être placé à un niveau plutôt qu'à un autre et que les descriptions d'un degré donné de compétence correspondent à un niveau plutôt qu'à un autre. Les descripteurs de ces niveaux peuvent être trouvés sous la section 5.6.

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