VALEUR
  Valoriser toutes les langues en Europe

  "Encourager la compréhension mutuelle entre les citoyens dont les
   traditions linguistiques et culturelles diverses représentent une source
   d'enrichissement réciproque"

 



Mars 2007 |


Octobre 2006 |


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Juin / juillet 2006 |


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Mars 2007: Réunion de l'équipe du projet VALEUR

Apprendre l'un de l'autre, abolir les barrières

Comment les lignes directrices du Conseil de l'Europe concernant l'éducation plurilingue peuvent-elles être mises en pratique afin de couvrir toutes les langues parlées en Europe? Les langues qui ne sont généralement pas enseignées ou ne concernent que de petits groupes éparpillés sont cependant une ressource importante et des leçons utiles peuvent être tirées des bonnes pratiques mises en ouvre en Europe afin de nous aider à dépasser ces barrières virtuelles et poursuivre notre réflexion.

La formation des enseignants de kachoube en Pologne, les mesures pour l'éducation bilingue des locuteurs de bulgare en Hongrie et le développement de qualifications pour des langues telles que le somali au Royaume-Uni sont quelques-uns des exemples rassemblés par le projet VALEUR lorsque celui-ci a examiné comment toutes les langues présentes en Europe peuvent être valorisées dans nos systèmes éducationnels qui, de plus en plus, doivent répondre à des besoins de plus en plus divers.

Le travail du projet VALEUR s'apprête à toucher à sa fin avec la publication d'une brochure de sensibilisation s'appuyant sur un rapport complet et des supports Internet. Il a avant tout posé les fondements d'un réseau qui développera plus avant le sujet réellement exhaustif de la valorisation de toutes les langues parlées en Europe, de l'abron (une langue parlée au Ghana et en Côte d'Ivoire présente en Espagne et en Irlande) au zoulou (qu'on trouve en Finlande, en Irlande, en Pologne et au Royaume-Uni).

Les activités doivent se poursuivre sur un certain nombre de fronts différents: à travers la recherche, de nouveaux projets conçus spécifiquement pour le soutien des enseignants, la sensibilisation et le développement d'instruments tels que le Portfolio européen des langues. La coopération à travers les frontières, les langues et les groupes linguistiques sera essentielle.

Si vous souhaitez recevoir des informations sur notre travail ou joindre le réseau VALEUR (qui fonctionnera dans un premier temps sur une base informelle), merci de nous contacter à l'adresse suivante: info@valeur.org.

Octobre 2006: Réunion de réseaux

VALEUR - reconnaître la véritable étendue du plurilinguisme en Europe

La phase de collecte des données du projet VALEUR touche maintenant pratiquement à sa fin. Vingt-deux pays ont fourni des statistiques sur le nombre de langues utilisées et le type de dispositions existant les concernant. Les résultats montrent la véritable étendue du plurilinguisme en Europe: 458 langues ont déjà été identifiées et ce chiffre est en constante augmentation, des pays comme l'Irlande rapportant une augmentation même pendant ces six derniers mois.

Comment autant de langues peuvent-elles être présentes dans notre société alors que la plupart des membres du grand public seraient incapables d'en nommer plus que quelques-unes? Cela tient au fait que beaucoup de ces langues sont en fait invisibles. Elles incluent les langues des nouveaux migrants, ainsi que celles des communautés d'immigrants établies depuis plus longtemps; celles ayant un statut de langue régionale ou minoritaire dans différents pays et au moins 18 langues des signes différentes. Il existe des dispositions adéquates pour certaines langues dans certains pays; cependant, pour la majorité d'entre elles, leur importance pour les individus les parlant ou leur valeur potentielle pour la société au sens large n'est pas prise en compte.

Neuf de ces langues sont pourtant parlées par plus de 100 millions de personnes dans le monde entier: l'arabe, le bengalî, l'anglais, l'hindi, le japonais, le mandarin, le portugais, le russe et l'espagnol. Soixante-cinq langues sont même parlées par plus de 10 millions de personnes dans le monde et vingt-quatre peuvent être qualifiées de langues en voie de disparition car ayant moins de 1000 locuteurs. Toutes sont importantes à leur manière. L'équipe du projet VALEUR, avec l'aide d'une boursière de recherche travaillant au CELV à Graz, doit encore vérifier certaines données, mais il semble à ce jour que le Royaume-Uni soit la nation présentant la plus grande diversité linguistique avec 288 langues utilisées. Plus surprenant, l'Espagne et l'Irlande, pays qui, jusqu'à une date très récente, n'étaient pas considérés comme des pays d'immigration, font chacun état respectivement de 198 et 158 langues. La langue la plus répandue (c'est-à-dire parlée dans le plus de pays) est, jusqu'à maintenant, le polonais (qui apparaît dans 17 pays sur 22), suivi de l'allemand, le français, l'arabe et le russe. Ces conclusions auront des implications importantes pour la planification et la coopération au niveau européen.

Les participants du réseau qui se sont réunis à Graz les 6 et 7 octobre 2006 ont discuté de comment diffuser les données collectées afin de favoriser une réflexion sur la meilleure façon d'illustrer le potentiel de ce "plurilinguisme caché". Les citoyens européens devenant de plus en plus mobiles et notre continent continuant à attirer des nouveaux-venus du monde entier (des langues de chaque continent habité sont déjà présentes), la diversité linguistique a des chances de continuer à se développer. Il devient de plus en plus clair qu'il faut travailler à partir du plurilinguisme existant des enfants et les aider à apprendre de nouvelles langues, et que l'un doit être fait d'une manière qui soutienne aussi l'autre.

Quel sera l'impact de tout ceci sur la formule "la langue maternelle plus deux langues", un des objectifs de l'éducation aux langues en Europe? Les participants prévoient qu'il sera nécessaire de revoir cet objectif et de reconnaître que de nombreux enfants commençant leur scolarité ont déjà été en contact avec des expériences linguistiques riches et diverses et pas nécessairement une seule "langue maternelle". Une fois que nous aurons compris la véritable étendue du plurilinguisme en Europe, nous pourrons commencer à le développer comme une ressource précieuse pouvant servir à tout le monde.


L´équipe et les participants lors de la réunion de réseaux (projet VALEUR)



L´équipe du projet VALEUR lors de la réunion de réseaux

Août 2006: BBC Languages E-Mail Club Newsletter 51

Parmi d'autres sujets relatifs au domaine des langues, la lettre d'information n°51 du Club Email de la section Langues de la BBC traite à nouveau la question concernant le paysage plurilingue en Europe. Pour plus de détails, voir l´extrait de l´article paru dans la lettre d´information ci-dessous.

Les langues en Europe et dans l'enseignement supérieur
Le projet VALEUR (www.ecml.at/mtp2/valeur) vient de dresser un projet d'inventaire de toutes les langues parlées dans les 22 pays représentés dans le cadre du projet et des dispositions existant les concernant. La vision d'ensemble qui en ressort est qu'il existe une très grande variété de langues utilisées à travers l'Europe (au moins 438), mais que des dispositions pédagogiques n'existent que pour une petite partie d'entre elles. L'objectif du projet est d'attirer l'attention sur ces langues "invisibles" et leur contribution au plurilinguisme de l'Europe. Le projet aura pour résultat du matériel multilingue présentant ses conclusions et ses recommandations dans un format facile d'utilisation, ainsi qu'une publication.

Juin/juillet 2006: réunion de l'équipe du projet VALEUR

Répondre à la "super-diversité"

Le projet VALEUR vient de produire un projet d'« inventaire » de toutes les langues parlées dans les 22 pays représentés et des dispositions éducationnelles afférentes en place. L'image qui en ressort est qu'un très grand nombre de langues sont utilisées en Europe (au moins 438), mais que des dispositions éducationnelles n'existent que pour une proportion limitée d'entre elles. Le but du projet est d'attirer l'attention sur ces langues « invisibles » et leur contribution à une Europe multilingue. La prochaine étape consistera à classifier ces langues et à identifier des typologies des dispositions afférentes, afin d'en tirer les informations les plus importantes pour nous aider à les comprendre. Tout comme d'autres travaux de recherche sociologique plus généraux, notre étude a conclu non seulement à la diversité, mais à la « super-diversité »: nous disposons non seulement d'un très grand nombre de langues, mais aussi d'une grande variété concernant la place que celles-ci occupent dans la vie des gens et les répertoires plurilingues des locuteurs. Certaines seulement sont parlées en tant que langue maternelle et elles sont combinées à des langues nationales, à des langues « étrangères » apprises à l'école et à d'autres langues connues et enseignées de différentes manières. Cette « super-diversité » linguistique présente de grands défis, mais offre également de grandes opportunités. En tant qu'enseignants en langues, nous devons répondre au multilinguisme croissant de notre société et trouver de nouvelles approches afin de développer la ressourceque représentent ces langues. Les changements que nous identifions touchent tous les pays européens - en particulier ceux qui font l'objet de forts pourcentages d'immigration et de mobilité - et concernent à la fois les élites et les groupes moins avantagés de notre société. Notre aspiration, qui est de donner plus de valeur à toutes les langues d'Europe, va bien au-delà de la durée du projet; lors de la réunion d'équipe, nous avons beaucoup réfléchi à la diffusion et à la possibilité de créer un réseau étendu afin de poursuivre ces travaux. Ce projet produira du matériel multilingue présentant nos conclusions et recommandations dans un format accessible, ainsi qu'une publication qui adoptera le style classique du CELV.


Mars 2006: VALEUR Atelier en ville de Graz, Autriche

Gérer le plurilinguisme

365 langues au moins sont parlées en Europe aujourd'hui; il s'agit-là d'une variété et d'une diversité extraordinaires qui contribuent à la richesse intellectuelle de notre société. Cependant, les mesures existant afin de permettre l'apprentissage et le développement d'une compétence de haut niveau dans ces langues varient fortement selon le pays et la langue concernée.

Ce sont-là les conclusions de la première étape du projet VALEUR (Valoriser toutes les langues en Europe) qui rassemble 22 pays allant de l'Islande à l'Arménie. Le projet vise à développer une perspective commune de la question des "langues communautaires" définies comme "toutes les langues actuellement utilisées dans une société autres que les langues officielles". Ceci inclut les langues régionales et des minorités, les langues des "migrants", les langages des signes et des langues "non territoriales" comme la langue romani.

Les participants des Etats membres qui se sont réunis à Graz du 8 au 11 mars 2006 ont accepté de coopérer afin d'attirer l'attention sur la valeur apportée par toutes les langues à la fois aux individus et à la société dans son ensemble et de partager des informations conçues pour encourager le développement de mesures appropriées. Ces informations couvriront les différentes langues utilisées dans chaque pays (le chiffre de 365 langues concerne seulement les 15 pays dont l'équipe a été capable d'analyser les informations à ce jour), les politiques et les bonnes pratiques en termes de mesures existantes. Un accent particulier sera mis sur le partage des modèles de bonnes pratiques avec un public plus étendu.

Il a été convenu que le thème principal devrait être les langues des migrants, puisqu'il s'agit-là d'une question nouvelle pour de nombreux pays et d'une question de plus en plus d'actualité en raison de l'accroissement de la mobilité à la fois en Europe et dans le monde entier. Relativement peu de mesures de soutien existent pour ces langues, que ce soit en termes de dispositions légales (les langues des migrants ne sont pas incluses dans la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l'Europe) ou de structures de soutien (associations, réseaux, institutions). Lors de sa réunion de suivi au mois d'octobre, le projet examinera de manière spécifique comment le Cadre européen commun et le Portfolio européen des langues peuvent soutenir ces langues.

Consultez aussi Valeur Rapport de l'atelier

Les participants de l'atelier 2/2006
Les participants de l'atelier 2/2006

Juin 2005: réunion de l'équipe du projet VALEUR

L'équipe du projet VALEUR s'est réunie à Graz les 17 et 18 juin 2005 afin d'organiser les événements dans le cadre de l'atelier central qui aura lieu au printemps 2006. L'équipe a discuté du calendrier concernant la sélection des représentants nationaux et des supports documentaires destinés à faciliter la sélection. Les tâches à effectuer avant l'atelier, ainsi que le calendrier préliminaire et le contenu de l'atelier, ont été déterminés. L'équipe a révisé la description de projet et tenté de rédiger un profil concernant le boursier/la boursière du CELV qui travaillera sur le projet entre l'atelier et la réunion de réseau. De plus, les questions liées à la publicité (un dépliant, des communiqués de presse) et l'utilisation du site web ont été discutées. Il a été convenu qu'une collection de documents politiques et de discussion nationaux et européens dans le domaine des langues communautaires sera rassemblée sur le site web afin de soutenir le travail de l'équipe et des représentants nationaux.

Au cours de la réunion, les membres de l'équipe ont effectué des présentations sur leurs activités au cours de l'année passée et sur des questions présentant un intérêt dans le cadre du projet. Ces dernières comprenaient le travail effectué par la Division des politiques linguistiques, l'utilisation du Portfolio européen des langues avec des apprenants en langues communautaires, " l'échelle linguistique " (language ladder) anglaise, une étude britannique sur les dispositions concernant les langues communautaires, l'étude d'Eurydice sur l'intégration des enfants d'immigrants dans les écoles européennes et le rapport de l'EUMC sur les migrants, les minorités et l'éducation.

Une brève discussion a eu lieu sur les conférences dans le cadre desquelles le projet a été présenté au cours de l'année passée et sur l'intérêt rencontré par les articles publiés. Il a été convenu que les supports de présentation de chaque article seront téléchargés sur le site web du projet VALEUR. Les futurs développements et propositions ont également été discutés, y compris la mise en place d'un réseau (éventuellement sur Internet) pour les langues communautaires européennes, un projet axé sur la promotion et la diffusion des bonnes pratiques et une initiative de formation des enseignants. Il a été convenu que ces propositions seront discutées plus en détail lors de la réunion d'experts en juin 2006.


Mai 2004: rapport de la réunion de l'équipe

La première réunion de l'équipe du projet VALEUR a eu lieu à Graz les 14 et 15 mai 2004.

Voici ci-dessous les principales questions discutées lors de notre première rencontre au CELV:

  • Terminologie: Notre projet mettant principalement l'accent sur les dispositions en termes de langues minoritaires, la discussion s'est concentrée sur les différentes terminologies utilisées à travers l'Europe en référence à ces langues, car cela semblait essentiel à notre objectif. Notre première tâche a été d'identifier les termes les plus appropriés lorsqu'il est fait référence à des langues autres que les langues officielles utilisées dans les différentes nations d'Europe. Finalement, nous avons décidé que le terme " langues communautaires " correspondait le mieux à la nature de notre sujet de recherche. Nous avons également discuté au cours de la réunion d'autres termes pouvant nous aider afin de trouver une " langue commune " aux membres de l'équipe: dispositions " formelles " et " informelles "; " multilingue " et " plurilingue " et une discussion sur la définition de la signification de l'expression " bonnes pratiques " dans le cadre de ce projet.

  • Collecte d'informations: Notre projet visant à influencer les pratiques développées à travers l'Europe afin de mieux mettre en œuvre les dispositions concernant les langues communautaires, notre discussion s'est également concentrée sur les moyens en notre possession afin de contacter et de demander aux représentants nationaux des informations sur les langues.

  • Planification du projet: Nous avons consacré une partie du temps passé à Graz au partage des travaux collectifs et individuels devant être effectués entre cette réunion et la prochaine qui aura lieu en juin 2005.

  • Dissémination: Une partie importante du temps que nous avons passé ensemble a été consacrée à la dissémination de nos conclusions. A ce sujet, deux approches principales ont été définies. La première implique la planification de présentations de nos travaux en tant qu'équipe au cours de différentes conférences internationales portant sur les langues communautaires. Au mois de juillet 2004, certains membres de l'équipe du projet VALEUR présenteront un article rédigé conjointement lors d'une conférence sur Les langues et le futur de l'Europe: idéologies, politiques et pratiques qui aura lieu à Southampton. Cet article traitera du statut de l'enseignement des langues communautaires dans nos pays: Royaume-Uni, Pays-Bas, Finlande, Pologne et Espagne. D'autres conférences pertinentes ayant lieu en 2005 ont également été identifiées et il été convenu de soumettre des propositions à chacune de celles-ci. La deuxième approche concerne le rapport final. En nous concentrant sur le format, nous avons pu identifier des domaines clés que nous aimerions traiter à la fin du projet.